Parent d’un enfant qui grandit

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Lettre à Hippolyte,

Tu as quitté la maison hier pour retourner à ta vie d’étudiant.

Peu avant ton départ, comme je te montrais quelqu’un que je suis depuis quelques semaines sur facebook et qui m’inspire, un GOAT du Cameroun, tu as jeté un rapide regard, tu m’as demandé de quoi il parlait et puis, comme j’ai répondu vente et marketing, tu as pu embrayer sur « C’est vraiment ça la vie ? »

Tu as 20 ans. Et tu rêves sans doute d’un monde sans argent, même si tu ne l’as pas clairement exprimé.

Tu as 20 ans et, en t’entendant, j’entends une partie de moi. Une partie d’hier, et peut-être encore d’aujourd’hui. En même temps, j’ai tellement évolué. 

Alors, la vente comme une fin ou un moyen ? Et si ce n’est qu’un moyen, à quoi bon se former ? Et si c’est une fin, est-ce que ce n’est pas ce qui autorise toutes les dérives ? Vendre ce avec quoi je ne serais pas en accord ? 

Bien sûr, je le perçois, notre échange ne mènerait qu’à une impasse s’il s’agit de confronter les points de vue, les angles de vision possibles. Tu as le tien. J’en ai aujourd’hui un autre, un peu différent. 

Ce qui pourrait nous permettre de nous retrouver, ce serait le souhait commun de trouver un terrain d’entente, focaliser sur les endroits où les cours d’eau affluent, confluent…

Et ce n’est pas le moment pour toi. 

Sans doute as-tu besoin de me ranger dans la catégorie de ceux qui n’ont pas réussi, pour l’instant, à créer ce monde de justice et d’harmonie dans lequel chacun puisse s’épanouir et grandir. 

Alors, pour toi, je n’ai plus vraiment voix au chapitre. 

Tout ce que je peux dire, tout ce dont je peux rêver est déjà battu en brèche par celle que je ne suis pas encore dans tous les espaces de ma vie. 

Tu ne regardes pas les tentatives. Tu ne regardes pas le point de départ, ni le chemin parcouru. Tu regardes le résultat. Ou ce que tu veux voir dans le résultat. Et tu as raison, il n’est pas encore à la hauteur de ce que je sais possible dans tous les domaines. Qui pourrait te blâmer ?

Alors, tu es retourné à ta vie d’étudiant. Quand je te vois, je vois celui que j’ai porté en moi, le nouveau-né que j’ai bercé et puis l’enfant… Je suis curieuse de ce que l’homme que tu deviens va vivre et créer.

Es-tu venu m’interroger sur mes valeurs ? 

Alors, oui, si je pouvais te parler vraiment, ce que j’aurais envie de te dire c’est que ce qui m’anime c’est la libération de l’esclavage. On en a parlé hier. Tu évoquais les hommes sandwiches avec des panneaux publicitaires sur le bord de la route. Tu les donnes en exemple de ce qu’est pour toi la vente. Je rétorquais ces individus justement ne savent pas vendre leur compétences et que du coup, ils offrent leur temps et leur énergie pour quelques euros – eux, pour le coup sont esclaves.

Avec ce mot aussi, beaucoup de niveaux de lecture sont possibles. 

C’est bizarre. 

Je suis tout le contraire d’un médium, d’un canal.

Je n’ai pas de contact avec des extra (ni des intra-terrestres).

Je suis aussi tout le contraire d’un lanceur d’alerte. 

Et pourtant, si tu savais toutes les informations auxquelles j’ai accès.

Tant d’informations. 

Parce que je suis curieuse. Je vais voir. On me dit « Tekla, tu connais ça ? » Je vais regarder. Et puis j’écoute à l’intérieur ce que ça fait.

Alors, je vois. Je vois les rôles. Je vois la manipulation. Je vois ce qui se joue.

Il y a quatre ans, Esther, ta sœur et moi rentrions de Vienne et à peine sommes-nous arrivées que le monde s’est arrêté. À la minute où j’ai appris que vous ne pouviez pas aller à l’école pour cause de virus méchant, je me suis dit que c’était pour vous vacciner pour que vous puissiez y retourner. Le scénario n’a pas été aussi extrême et a pris un peu plus de temps pour enfler puis dégonfler. Mais l’idée était bien là. Et je sais que la tentation existe toujours pour certains.

Alors, aujourd’hui ? 

Aujourd’hui, ce qui m’anime, c’est la paix et la liberté, corrélées à la responsabilité. Paix et liberté, cela te donne le niveau de joie et le niveau de foi que nous pouvons y arriver. 

J’œuvre en moi d’abord. Mon corps, ma vie. Le prendre soin depuis des années. J’ai de la chance. Je fais des rencontres qui sont des cadeaux. 

Cette eau que j’aime offrir, partager en fait partie. 

Tiens, si j’ai une demande, c’est que le plus grand nombre y ait accès. C’est pour cela que je souhaite vendre des fontaines ! C’est pour cela que j’ai besoin d’augmenter mes compétences dans le domaine. Ou pas d’ailleurs. 

Peut-être qu’il faudrait plutôt autoriser encore plus la magie de la vie ? 

Toi, je ne peux pas te demander de m’aider. Pour l’instant, tu es en réaction contre tout ce qui vient de moi. Cette eau, tu ne veux pas en entendre parler. Tu ne veux surtout pas entendre en quoi elle est différente, tout ce qu’elle permet… D’accord, d’accord, je suis cataloguée.

« L’excentrique qui s’intéresse à des choses sans intérêt et qui n’a pour but que de vendre pour s’enrichir, quitte à manipuler… » Beurk, n’est-ce pas ? 

Alors, tant pis ! Ce n’est pas toi, pour l’instant, qui peut recevoir ce que je sais. Ce que je découvre, apprends,  commence à percevoir pour prendre soin de nos corps, de nos cellules. Qui nous permet justement de redevenir acteurs. 

Jusqu’à être à l’œuvre dans plusieurs dimensions. Grâce à l’eau et la lumière. La conscience et l’intention. Être animée du vivant. 

Donc, s’il s’agit de la magie du vivant, je me demande. Crois-tu qu’il y ait des gens, autour de moi, qui aient perçu la beauté et les bienfaits de cette eau ou qui soient prêts à en entendre encore plus parler et prêts surtout à demander la magie de la vie et des miracles pour pouvoir la boire ? 

Tu me dis que les étudiants ne vont pas bien. Qu’ils font la queue chez les psychologues de la fac. Tiens, je me demande, qu’est-ce qu’il faudrait pour qu’ils aient accès à cette eau là ? Pourquoi ? Ça, j’aimerais vraiment réussir à t’expliquer !! 

Quoi d’autre encore est possible ? 

Ta maman qui t’aime et fait sa part de colibri du mieux qu’elle peut… 

Dyslexie, dys-orthographie, dys-calculie, mémoire…

Découvrir le phosphénisme